Highland Hills
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 La fin n'est que le signe d'un recommencement. [pv]

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Lily-Rose Debreuve
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Lily-Rose Debreuve



La fin n'est que le signe d'un recommencement. [pv] Empty
MessageSujet: La fin n'est que le signe d'un recommencement. [pv]   La fin n'est que le signe d'un recommencement. [pv] EmptyJeu 23 Juin - 15:43

  • Trois ans de prison ferme, trois ans à demeurer assise sur son vulgaire lit de cellule à attendre impassible que le temps défile. Trois années de douleurs et de remise en question, trois années pour un jour, obtenir le procès en lequel elle ne croyait plus. En quelques semaines l’affaire fut classée, Lily-Rose, sombrement manipulée par un homme à la perversité redouté avait commit un meurtre sans prendre pleinement conséquence de ses actes. Crime passionnel et elle eut de nouveau le droit à respirer l’air de la liberté. Et pourtant, revoir le soleil, réentendre les sons de la vie, pouvoir à nouveau profiter d’une véritable douce chaude ne lui offrait plus tous les plaisirs d’entant. Il fallait se rendre à l’évidence : Lily-Rose avait perdu le goût de vivre et si elle observait le monde avec cet étrange lueur de curiosité enflammant le bleu de ses yeux il était visible qu’elle ne prenait aucun plaisir à demeurer en vie.
    Et pourtant, se fut bien vivante qu’elle déposa pour la première fois ses maigres affaires dans le hall de sa nouvelle petite maison. Fuir la France, fuir les souvenirs, sans doute le meilleur choix qu’elle n’ai jamais fait et pourtant, ses fantômes étaient toujours là, demeurant à ses côtés, frôlant ses épaules le jour et murmurant au creux de ses oreilles la nuit. Il lui avait menti, malgré la mort de sa mère son cœur n’en demeurait point apaisé, les ombres demeuraient présentes, fourbes et malignes elles se glissaient auprès d’elle où qu’elle soit, quoi qu’elle fit sans jamais ne lui offrir une seconde de répit. Aussi, bien que la France fut loin à présent Lily-Rose eu la sensation qu’ici ou ailleurs rien ne changerait. L’enfer demeurait toujours là, à porter de ses doigts et dans ses yeux brûlaient les flammes de regrets qui la consumaient nuit et jour. Condamnation, punition éternel pour avoir osé faire justice soit même, remords sombres qui lui tirait une grimace de dégoût à chaque instant où elle songeait de nouveau le sang de sa mère colorer la blancheur de ses mains. Elle avait adulé cet instant, la sensation de ce corps, de cet être abominable vous ayant fait connaître mille torture mental dont la vie s’en va enfin. Vengeance, mot délicieux dont elle se rappelait la cruelle saveur. Et si cela était à refaire aujourd’hui, le ferait-elle ? Oui, la réponse s’imposait à elle aussi limpide que de l’eau de roche la tiraillant une fois de plus entre culpabilité et apaisement. Lily-Rose évoluait sur une corde raide dont elle avait amplement conscience,. « Ecorchée vive » aurait dit son psychanalyste et la jeune femme ne pouvait que lui donner raison aussi, était-ce pour cela qu’elle avait prit la fuite sans dire un mot. Lily ne voulait plus exister aux yeux du monde et quoi de mieux que venir s’isoler dans cette petite ville ? Ici, personne ne saurait qui était Lily-Rose Debreuve l’ancienne avocate devenu martyr. Elle pourrait évoluer tranquillement, se mêler à la foule sans porter sur son visage les traits de la tueuse manipulée la plus célèbre de France.


    C’est à cela que songeait la jeune femme une serviette lui serrant la taille alors qu’elle observait son reflet dans le miroir. Poudrant que très légèrement son faciès elle para ensuite son regard bleu d’une ligne noire avant d’allonger dans un geste toute professionnelle ses cils donnant ainsi une ampleur nouvelle à son regard d’un bleu profond dans lequel ce lisait tous les mystères du monde.
    Voilà à présent trois semaines qu’elle était ici. Habitant une petite maison dans les alentours de la ville Lily-Rose gagnait sa vie en travaillant chaque soir dans un bar de la ville. Choix de carrière étrange lorsque l’on songeait à son caractère. Silencieuse, discrète, Lily n’était pas de celle qui se mêlait d’ordinaire à la foule et pourtant, devenir barmaid demeurait la meilleure des solutions pour éloigner tous les curieux. Lily n’avait rien à faire, juste à offrir à ses clients son sourire un brun séducteur et à se conformer à une politesse toute professionnelle. On ne l’embêtait jamais, ne lui posait jamais de questions sinon les indiscrétions habituelles auxquelles elle avait apprit à répliquer à l’aide d’un cynisme modulé. Dans une si petite ville une belle femme devenait bien vite la cible des hommes et des bourrés du coin si bien que Lily-Rose demeurait connue pour ses répliques cinglantes et bien tournés si bien que les hommes avaient peu à peu cessés de l’importuner accordant ainsi à la jeune femme le respect et la tranquillité qu’elle méritait. Néanmoins, Lily-Rose demeurait désirée, observée mais également enviée et le bar connaissait un sérieux regain d’animation depuis qu’elle travaillait là-bas. Il faut dire qu’entre sa présence et celle de la gérante le bar n’avait jamais connu autant de dynamisme. Etre servit par deux femmes à l’allure parfaite et maîtrisée laissait en effet place aux fantasmes les plus fous et Lily-Rose ne pouvait que s’estimer heureuse de cela. Tant qu’il y aurait du monde elle pourrait continuer à travailler et à se concentrer sur d’autres choses plus concrètes qui lui permettait d’échapper l’espace de quelques heures à ses ombres.

    Terminant de dominer ses longues boucles brunes Lily ajouta à cela de grande créoles avant de nourrir ses lèvres d’un pigment rouge fruité contrastant avec la blancheur de porcelaine de sa peau. Offrant à son miroir le sourire de circonstance dont elle ne se séparait jamais Lily revêtit enfin une petite robe noire qui vint épouser la maigreur de son corps avant d’enfiler ses chaussures à talon léger qui permettait d’accentuer sa cambrure et conférer une élégance toute particulière à sa silhouette. Ainsi prête, Lily prit son sac et ses quelques affaires, jeta un châle noir également sur ses épaules avant de retrouver la fraîcheur de la fin de soirée.

    Croisant ses collègues de jour Lily offrit l’ombre d’un sourire à ces derniers avant de prendre son service qui se déroula comme à son habitude. Il y eu des regards, des sourires, des éclats de rires quelques goûts de gueules aussi qui se terminèrent sans nul doute en règlement en dehors du bar puis, plus rien. La musique d’ambiance fut peu à peu baissé et les derniers clients achevaient leur dernier verre d’alcool avant de se lever en titubant. Impassible, Lily demeurait le regard figé sur un jeune homme dont le visage se voyait déjà marqué par l’alcool. Se retenant difficilement à sa chaise se dernier parvient à se lever sans pour autant parvenir à aligner un seul pas de plus. Soupirant, la jeune femme rangea son verre qu’elle était en train de laver, posa son torchon et s’approcha de sa démarche féline, toute particulière qui la rendait si agréable à regarder avant d’empoigner le jeune homme par la taille et de l’aider à sortir du bar. Ce dernier fit un vague geste de remerciement envers elle avant de s’éloigner d’une démarche que bien trop hésitante du bar. Lily-Rose soupira une fois de plus à cette vision déplorable de la misère humaine avant de rentrer de nouveau à l’intérieur. Il fallait encore nettoyer les verres et les tables avant de remonter la salle mais Lily désirait avant tout s’accorder une petite pause bien méritée. S’asseyant sur le rebord d’une table elle croisa ses longues jambes avant de s’allumer une cigarette à l’instant où sa patronne refit son entrée dans la salle. Inspirant une profonde latte Lily-Rose posa sur la jeune femme son regard bleu à la froideur indéchiffrable.

    « Je m’offre une pause je m’occuperais de la fermeture si vous désirez rentrer plus tôt. »

    S’exprima-t-elle de sa voix modulée aux assonances française qui ne faisait que rajouter un peu plus de charme à sa personne.

    « Vous fumez ? »

    Demanda-t-elle finalement offrant à la vision de sa patronne son paquet tout en posant un vague regard sur la pendule accrochée derrière le bar. Les minuits venaient tout juste de s’y inscrire ce qui tira un léger sourire résigné à Lily-Rose. Ce soir serait un soir d’insomnie aussi Lily préférait encore devoir s’occuper de la fermeture du bar plutôt que d’avoir à rejoindre le silence et la solitude de sa maison. Là-bas, les ombres l’attendaient patiemment et la jeune femme ne possédait aucunement l’envie de les rejoindre…
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Camillia D. Appleton
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MessageSujet: Re: La fin n'est que le signe d'un recommencement. [pv]   La fin n'est que le signe d'un recommencement. [pv] EmptyJeu 23 Juin - 17:03

    Lorsque je pénétrais dans le bar, il était l’heure du repas pour le citoyen de Highland Hills modèle. Certains passaient à table, d’autre couchaient les plus petits de la fratrie, ou bien mettait toute la famille devant le film du dimanche soir, mais en prévenant tout le monde que le lendemain il y avait cour, et qu’il serait bientôt l’heure d’aller se coucher. Mais moi, je commençai seulement la nuit. J’avais appris à me lever et à aller travailler, à nouveau. En effet pendant une vingtaine d’années j’avais tout arrêtée. Laissant la peine prendre possession de mon âme, je n’avais plus rien, plus de famille, plus de maris, plus de fils. Il n’est pas plus difficile de quitter ses proches, que de les voir mourir. Un par un. Voir la Mort vous prendre ce qui vous est chère, et cela pendant des centaines d’années ! J’avais aussi appris à ne plus m’attachée aux Hommes. Après tout, n’allaient ils pas eux aussi, du moins, mourir avant moi ? A quoi bon ? Les amants d’une nuit étaient donc miens, de même que les amitiés de quelques mois. C’était sans doute plus simple pour moi, les aux revoirs n’en étaient que moins déchirant.

    Je reniflai l’air avec dédain. L’air que l’on pouvait respirer au bar alentours avait un singulier arôme de péché. Ici, c’était chaleureux. Comme partout où j’allais, j’aimais retrouver cette sensation, lorsque je pénétrai dans la pièce, tout les regards se tournèrent vers moi. Certain une ou deux secondes seulement, comme pour chaque nouveau venus, certain s’attardant sur ma silhouette un peu plus longtemps, et ce qui ne me lâchait du regard que quelques minutes après mon entrée. Il faut dire que ce soir, j’étais on ne peut plus remarquable. Vêtue d’une robe en dentelle noire rétro m’arrivant un peu plus haut que les genoux, que j’avais achetée lors d’un voyage à Paris, il y ‘a des années de cela. Dès que mon regard s’était planté sur cette splendeur, je n’avais pu résister. Elle avait un air d’antan, et pourtant je paraissais jeune habillé de ce somptueux tissus. Mes longues jambes laissaient ensuite place à mes pieds, où étaient chaussés une paire d’escarpins vernies. J’avais toujours adorée le bruit des escarpins, il me rappelait ma mère et ses femmes aux longues robes. Où fleurissait dentelles et jabots en tout genre. Quand ma mère les invitait à prendre le thé j’étais toujours aussi émerveillée par ses grandes robes, ses corsets, ses jupons… Et leurs bijoux, des solitaires somptueux et ses perles classiques. Perles. Je portais ce collier que ma mère portait quand elle invitait les grandes dames de ce monde. Il était entièrement fait de perles, et sur l’une d’entres elles étaient gravé la lettre C. Un C, signifiant Camillia à présent… Oui, remarquable, je l’étais jusqu’au bout de mes ongles.

    Je traversai la grande salle d’une démarche à la fois gracieuse et féline. Mes jambes ne faisant que renforcer ce coté parfait, qui me seyait à merveille. Je ne revenais toujours pas de ma transformation. Mon esprit changeait, évoluait au fil des époques, mais mon corps… Mon corps avaient été scellés dans une époque bien lointaine, et il n’en demeurait aucune trace. Il est vrai qu’au début j’avais peur, peur de moi. J’étais un monstre, je n’osais plus regarder mon reflet dans une glace. A peine mon regard se posait sur ce corps miens, que des visions de sang effaçaient le décor. Il n’y avait plus rien, rien. Hormis cette couleur vermeille, celle qui me rendait folle. Et Wayne. Je secouai la tête, mes cheveux blonds dansaient pour finir par se poser sur ma nuque. J’étais près du bar, quand j’aperçue Lily-Rose en train de préparer un cocktail, destinée à une jeune femme qui semblait ne faire qu’un avec son téléphone portable. Elle attendait le sms de celui qui faisait battre son cœur, j’en aurais donnée ma main à coupée. J’avais appris à observer au fil du temps, et il m’était bien plus facile de lire dans les pensés d’autrui rien qu’ne observant ses faits et gestes. J’accédai au bar, pour faire la bise à Lily. Je posais une main sur sa taille, et déposait deux baisers sur ses joues, pour regagner un bureau à l’arrière du bar.
    Les heures défilèrent si rapidement, quand j’osais sortir de mon bureau, minuit avait déjà sonnée et Lily-Rose s’accordait une pause, les jambes croisés à l’une des tables. Ce qu’elle renchérit derechef :
    « Je m’offre une pause je m’occuperais de la fermeture si vous désirez rentrer plus tôt. »
    Depuis que j’avais embauchée Lily-Rose, son accent n’avait cessée de me perturber. J’avais toujours aimée le français, j’avais souvent voyagée en France, et j’avais eu un mari aux origines françaises. Henry avait ce charme occidentale, que je retrouvai chez Lily-Rose, entourée d’une aura mystérieuse, allez savoir pourquoi.

    « Vous fumez ? »
    « Oui, merci Lily renchéris-je en attrapant l’une des cigarettes du paquet qu’elle me tendait. Non, ça va allez, je n’ai pas tellement envie de rentrer… Je ne pense pas dormir à vrai dire. »

    Empruntant son briquet, j’allumai ma cigarette d’un geste rapide. Je tirai une profonde latte, avant de plonger mon regard dans celui de Lily-Rose, et de lui offrir un charmant sourire.
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Lily-Rose Debreuve
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MessageSujet: Re: La fin n'est que le signe d'un recommencement. [pv]   La fin n'est que le signe d'un recommencement. [pv] EmptyVen 24 Juin - 8:27

  • Et le monde sembla s’arrêter un instant de tourner. Imperturbable, ce ne fut point pour autant que Lily cessa de se démener derrière son comptoir à préparer deux cocktails tout en jetant un bref coup d’œil à celle qui venait de faire son entrée : Camillia, la fameuse gérante du bar à la beauté ensorcelante qui aurait effacée n’importe qu’elle concurrente. Cette dernière demeurait superbe ce soir là et offrait aux yeux des mâles la vue de sa superbe silhouette revêtu d’une délicieuse robe noire alors que la demoiselle se déplaçait pareille à un félin en chasse sur de vertigineux escarpins noirs qui la rendaient absolument fabuleuse à observer. L’ombre d’un sourire vint naître sur les lèvres de Lily-Rose alors qu’elle se faisait cette remarque. L’ancienne avocate prenait toujours plaisir à observer les réactions des hommes et des femmes voyant Camillia et elle-même ne pouvait s’empêcher de ressentir une pointe de fascination envers sa patronne. Elle semblait si sur d’elle et demeurait si élégante, si raffinée que c’est sans difficulté que Lily parvenait à l’imaginer vêtu de ses longues robes d’une autre époque à évoluer dans le milieu sectaire et Ô combien envié de la haute société. Secouant la tête afin de songer à autre chose, Lily servit son cocktail prépara ensuite un Monaco avant d’accueillir une jeune femme qui, l’oreille comme liée à son portable semblait s’inquiéter d’un homme qui ne venait pas. C’est à cet instant que sa supérieure s’approcha d’elle et, si Lily décrocha un instant son regard elle fut à peine capable de murmurer un bonsoir qui en vaille la peine tant son esprit entier ce voyait accaparé par ce petit bout de jeune femme dont la fine ridule creusant son front faisait part au monde de toute son inquiétude. La servant, Lily-Rose demeura quelques temps à la fixer sans que cette dernière ne semble s’en rendre compte, ses lèvres allaient à toute vitesse, répondant d’une voix qu’elle contrôlait pour l’instant à celui qui osait lui poser un lapin. Lily-Rose frissonna et pendant une seconde elle eut envie de s’approcher de cette inconnue, de la prendre par les épaules et de lui conjurer de laisser tomber cet idiot, qu’il n’était sans doute pas fait pour elle et qu’il finirait par la détruire. Mais, elle s’en empêcha. Contrôlant le tremblement de ses membres elle du se donner une constance en allant ramasser les verres d’une table tout en la nettoyant avec de voir avec soulagement la jeune femme partir d’un pas précipité et nerveux. Lily-Rose soupira, lava ses verres tout en se demandant ce que cela ferait si elle se reprenait à aimer. Le pourrait-elle ? Un homme parviendrait-il à refaire vibrer son corps et son âme tel qu’il y était parvenu ? Impossible lui murmurait ses ombres, Lily n’était plus une femme qu’on aime, Lily n’était plus rien si ce n’est un corps, une vulgaire enveloppe charnel sans consistance et qui ne possédait absolument aucune valeur. Lily-Rose n’était bonne qu’aux aventures d’une nuit et c’est à cela qu’elle occupait d’ailleurs ses soirées lorsque le sommeil lui refusait ses bras. Elle n’avait d’ailleurs jamais de difficulté à trouver son compagnon de fortune, il suffisait d’un sourire, d’un regard pour que l’homme en perde ses moyens et offre à l’ancienne avocate la violente douceur à laquelle elle aspirait.

    Pathétique, elle était pathétique et son comportement demeurait si semblable au comportement qu’avait sa mère que Lily en eut soudain l’envie de vomir. Rangeant un verre elle demeurant un instant le dos tourné à la foule et ferma les yeux tout en mordant sa lèvre inférieur. Non, elle n’était pas comme elle, elle ne passait pas ses nuits dehors, elle ne rentrait pas l’esprit embué d’alcool et, plus important, elle ne détruisait pas le mental d’une jeune fille qui n’aspirait qu’à se libérer de ses ombres. Sérénité… Soufflant un bon coup Lily s’assena une violente claque mentale et retourna à son travail tout en accélérant la cadence. La soirée défila sans qu’elle n’est le temps de dire ouf et Lily n’eut plus à essuyer une seconde remontrance de souvenirs aussi, fut-ce l’esprit presque tranquille qu’elle posa enfin ses fesses sur le rebord d’une table avant d’offrir à ses poumons le poison mortel auquel elle était accro depuis maintenant trois ans. La cigarette était entrée dans sa vie là où elle demeure normalement prohibée et elle dut d’ailleurs participer pendant de longues semaines au trafique de cigarette afin de se faire une place dans la prison et de se mettre à l’abri des femmes les plus dangereuses. Un souvenir qui, bien qu’il ne fut dès plus agréable lui tira un léger sourire de satisfaction. Curieusement, Lily-Rose ne c’était jamais senti aussi bien à sa place qu’en prison. Les femmes l’avaient craint pour ce qu’elle était et si certaines avaient commis des crimes bien plus atroces que Lily-Rose cette dernière demeurait si particulière, si proche de la folie qu’elles avaient très rapidement apprit à se méfier d’elle.
    Mais ses songes s’évanouirent à l’instant où sa patronne sortit enfin de son bureau s’avançant de son habituelle démarche gracile tout en lui offrant un regard serein, étrangement fixe que Lily trouvait aussi étrange que fascinant. Camillia n’était décidemment point comme les autres, trop parfaite, trop raffinée, trop élégante et son phrasé demeurait si maîtrisé, si trempé de politesse que Lily-Rose ne parvenait à comprendre ce qui avait pu séduire une telle femme à la perspective de ce travail. Certes, par sa féminité Camillia avait su donner à cet établissement une touche de glamour et de sensualité indéniable néanmoins, l’endroit demeurait puant la débauche, l’alcool et la petitesse humaine à plein nez et cette femme. Elle méritait bien mieux et Lily-Rose l’aurait très volontiers imaginée devant un part terre d’hommes la mangeant littéralement des yeux et adulant sa merveilleuse beauté plutôt que devant ces rats de comptoir au charme absolument inexistant. Mais enfin, elle avait certainement ses raisons, songea Lily alors que Camillia allumait à son tour une cigarette avant de lui répondre qu’elle ne parviendrait pas à dormir. Lily haussa alors les épaules et tira une seconde latte avant de rejeter la tête en arrière et rejeter dans un souffle la fumée qui vint se perdre dans les airs. Lily-Rose aimait observer cela et prenait parfois plaisir à offrir quelques formes tels des ronds à sa fumée. Mais il n’était pas encore temps de laisser divaguer son esprit et lorsqu’elle redressa la tête sa patronne l’observait de son étrange regard qui semblait capable de lire en votre âme. Un regard qu’elle soutint néanmoins sans peine bien qu’elle fut incapable de lui rendre son sourire. A cette heure de la nuit, les lèvres de Lily-Rose semblaient épuisées d’avoir tant mentit si bien qu’elle se vit tout juste capable d’offrir une brève inclination de tête.

    « Le sommeil ne voudra pas de moi non plus. »

    Murmura-t-elle finalement se sentant obligée de briser le silence alors qu’elle se rendait derrière le comptoir allant chercher un cendrier pour finalement écraser sa cigarette à l’intérieur. Jetant un bref regard à l’extérieur Lily nota l’épaisseur de la nuit et ne vit dans le ciel pas même les prémices d’un éclat d’étoile. C’était une nuit sombre et pendant un temps Lily-Rose eut simplement envie d’aller se perdre dans les alentours, de marcher à en entendre ses pieds rendre de l’âme puis de finir sa marche pieds nus.

    « Peut-être pourrions nous aller marcher j’aime la sensation de la nuit posant son voile noir sur mes épaules. »

    S’entendit-elle dire alors qu’elle terminait de laver son comptoir avant de se rendre en salle et de remonter les tables sans même se rendre véritablement compte de ses gestes. Ce travail était devenu si habituel et Lily-Rose si était si vite adaptée qu’elle agissait à présent tel un automate mais ce comportement était signe de son efficacité et, en quelques minutes, les tables furent nettoyées et remontées. Contente d’avoir terminé le travail, Lily-Rose se retourna vers sa patronne qu’elle questionna du regard sans savoir si son invitation était finalement une si bonne idée que cela. Lily-Rose n’était pas très douée pour les relations avec autrui et tenir une conversation, la nourrir et la faire évoluer devenait rapidement pareille à une torture pour elle. Soupirant discrètement Lily rejeta une de ses boucles derrière ses oreilles et s’alluma une seconde cigarette d’un geste rapide et légèrement tremblant.
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Camillia D. Appleton
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MessageSujet: Re: La fin n'est que le signe d'un recommencement. [pv]   La fin n'est que le signe d'un recommencement. [pv] EmptyVen 24 Juin - 18:46

    Je n’avais nullement vue le temps passée. Mais le voyais-je encore ? Je n’avais plus la notion du temps. Au fil des années, elle disparaissait. La patiente s’accaparait de mon âme, et le temps disparaissait. Petite je rêvais de le stopper. D’arrêter des moments et de les repasser, en boucles et en boucles, vous savez ? Comme un lecteur dvd. Dans mon monde ma vie était symbolisée par un dvd. Il devait être propre, ornée d’une écriture dorée où serait indiquée le titre, e ne porterait aucunes rayures, fissures, poussières. Comme ma vie, il aurait été parfait. Quant au lecteur dvd, il représentait le temps. Etrange. Mais il était bel et bien le temps, et ma vie était bel et bien un dvd, inscrit à jamais dans le temps. L’histoire gravée à jamais sur ce simple disque commençait en 1812, le jour de ma naissance, au fil des années le dvd avançait. Les scènes changeait, des personnages apparaissait pendant que d’autres mourraient. C’était le cercle de la vie, imperturbable. Cependant, une fissure finit par apparaître. Si petite qu’au début on ne pouvait la percevoir. C’était un homme, un homme qui observait. Wayne. Un homme qui d’une certaine manière contrôlait le temps, car d’une simple morsure, il figeait votre corps à jamais dans le temps. La fissure était donc bien petite, mais un jour elle finit par briser le dvd. Briser le film, briser une vie. La mienne. Et le dvd resta coincé dans le lecteur. Ma vie emprisonnée dans le temps. Dans un sursaut mes pensés disparaissaient pour se tapir dans un coin poussiéreux de mon esprit centenaire. Pensés morbides murmurais-je. Un autre souvenir me vint par la suite. Ma première fois. Non, pas celle que tout mortelle peux penser. Celle que nous les créatures de la nuit connaissons fort bien : le sang. La première morsure, l’alléchant goût de ce liquide vital entres mes lèvres pulpeuses. Et ce désir intense qui vous pousse à en reprendre, encore et encore. C’est ce goût qui me fit perdre la raison, quand je mordais un humain pour me délecter et assouvir mes pulsions, l’image de Matthew me venait. Il semblait terrifier, terrifié car j’étais un monstre. Je pouvais arracher la vie, comme Dieu, comme un tueur, comme un meurtrier. J’avais cela en moi, et je ne pouvais le réfuter. Je ne supportais pas le vue de mon propre fils terrifié par celle qui l’avait portée et mise au monde. Mais ma plus grande peur avait été encore de le mordre. Le scénario avait prit rapidement place dans mon esprit lors des années de sa vie : je le revoyais, il me reconnaitrait sans doute, mais aurait peur… Comment aurais-je pu garder ce corps d’antan ? Il aurait crû halluciner et serait partis, je l’aurais recherché, oubliant de me nourrir. Et la vue appétissante de son cou m’aurait excitée, que je n’aurais pu résistée à cet appel animal. Je l’aurais tuée. Tuer mon propre fils.

    Je réprimai un cri, et me levai d’un bond. Il fallait que je cesse de penser à tout ça. Minuit moins le quart ! Bon dieu, je n’avais pourtant rien fait, hormis quelques comptes. Une vingtaines de minutes plus tard, je fumais en compagnie de Lily-Rose. Je ne connaissais pratiquement rien d’elle, hormis ses origines françaises. Sinon c’était le néant total. Mais après tout, elle ne me posait aucune question sur ma vie antérieure ? Pourquoi le ferais-je ? Je respectais simplement ses choix et convictions de garder une certaine forme d’anonymat. Je l’avais trouvée étrangement mystérieuse depuis notre première rencontre : le jour de son entretien d’embauche. On aurait pu croire à une apparition, comme si elle venait d’exister, d’apparaître, comme si Lily-Rose Debreuve était apparut à l’âge 27 ans et n’avait jamais eu de vie passé. Je pensais sans doute ça du faites de ne rien savoir sur elle. Pourtant ses airs mystérieux ne me gênée nullement, au contraire. J’aurais été un homme, il y a bien longtemps que je n’aurais cédée à ses charmes, quoi qu’en étant une femme… Je chassais ses pensés de mon esprit en tirant une profonde latte.

    « Le sommeil ne voudra pas de moi non plus. »

    J’acquiesçai en signe d’accord. Pour ma part bien entendue je ne pourrais dormir qu’après être repue. Je passais ma langue sur mes canines. La journée je portais constamment une sorte de prothèse dentaire. Petite j’avais eu –la chance aujourd’hui- d’avoir des dents plus petites que la moyenne, par conséquent quand mes canines ont poussés il m’a simplement suffit de porter la dites prothèse. On ne remarquait rien, mes dents semblaient aussi naturelles que tout à chacun et cela avait dissipée mon angoisse d’être découvert il y a quelques années de cela. Je toisai à nouveau Lily-Rose :

    « Peut-être pourrions nous aller marcher j’aime la sensation de la nuit posant son voile noir sur mes épaules. »

    « Oui, excellente idée. Tu peux me tutoyer tu sais, je ne suis pas si vielle ! On n’ seulement un an, voir quelques mois d’écart me semble t’il ? »


    Si vielle. Je ne pus m’empêcher de sourire, ironie du sort. On se leva ensuite, la table rangée et le bar fermer, on s’aventura dans la pénombre nocturne. Je repensais à la phrase dites précédemment de mon employée : Peut-être pourrions nous aller marcher j’aime la sensation de la nuit posant son voile noir sur mes épaules. Elle sonnait poétique, et Baudelaire me vint à l’esprit accompagnée de vers de Spleen. Je poussai un long soupir, avant de regarder Lily qui semblait dans son élément. On marchait depuis quelques minutes à peine, et déjà on pouvait apercevoir une lisière. En effet, le bar se trouvait tout au nord de la ville, et derrière se trouvait une paisible clairière, et plus loin une forêt. Dans ce décor, la paisible clairière perdait tout son sens. Je marquai une pause dans les méandres de mon esprit pour interroger Lily :

    « Est-ce que… C’est complètement idiot mais… tu aimerais vivre éternellement ? Va savoir pourquoi je te demande ça » soupirais-je. Et pourtant, la réponse à cette question m’intéressait, surtout si elle venait de Lily-Rose.
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Lily-Rose Debreuve
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MessageSujet: Re: La fin n'est que le signe d'un recommencement. [pv]   La fin n'est que le signe d'un recommencement. [pv] EmptySam 25 Juin - 9:53

  • Et qu’il était doux de ne point avoir de passé, de ne pas avoir à se confronter, chaque jour au regard des passants vous reconnaissant aussitôt. Il était dut de continuer de vivre tout du moins, d’essayer de revivre lorsque votre visage d’assassin avait fait le tour de la France et c’était retrouvé dans tous les journées. Lily-Rose en retrouvant l’air libre avait également retrouvé son intimité mise à nue, son histoire ne lui appartenait plus et, à présent, le moindre de ses mouvements étaient suivit par quelques paparazzis, ces rats pouilleux courant après l’argent et qui espéraient sans nul doute, pouvoir prendre un cliché montrant que l’ancienne et brillante avocate tombait peu à peu dans la dépression. Mais, Lily ne leurs donna pas ce bonheur et, encore aujourd’hui, elle ne savait où elle était allée trouver cette force de garder la tête hors de l’eau et d’afficher aux yeux du monde ce sourire épuré, quelque peu supérieur pour ne pas dire arrogance. Arrange… Orgueil et malice, Lily-Rose c’était cachée derrière ses trois mots afin de se forger une carapace. Elle était devenue une femme dur dont les mots frappaient plus fort que les coups et qui n’hésitait à dire ce qu’elle pensait réellement. Les médias l’adoraient pour cela et, durant une petite année Lily-Rose avait sut jouer avec eux, entamant parfois des procès pour des photos publiées sans son autorisation et parvenant ainsi à empocher de belles indemnisations. Sombres manipulations qui lui avait permit de fuir la France. Il faisait alors nuit et Lily-Rose avait d’abord dut emmener des curieux la suivant vers une fausse piste que fut une boite de nuit avant de ressortir par la porte de service. Ce soir là, elle trouva assise sur le siège de l’avion une seconde liberté mais aussi le privilège de peut-être parvenir à reconstruire autre chose ou, tout du moins, à ne rien détruire de nouveau.
    Et la voilà ici, inconnue aux yeux des autres et dont le passé demeure un énorme point d’interrogation. Seul son accent prononcé permettait d’affirmer sans se tromper que Lily-Rose venait de France et la jeune femme ne doutait pas que quelques recherches sur internet dévoilerait sans doute son histoire mais, personne n’avait cherché à la connaître, personne n’avait cherché à lui parler et cela à présent trois semaines que Lily-Rose menait son petit train-train sans se soucier du monde l’entourant.

    Aussi, ce soir était le premier soir où Lily s’accordait le droit de côtoyer quelqu’un. Il faut dire que l’ancienne avocate ne fut jamais très douée pour les relations amicales ou même amoureuses si bien que Lily-Rose avait prit l’habitude de n’échanger que quelques banalités sans importance qui, généralement, ne donnait aucunement envie à l’autre de poursuivre la conversation mais ce soir. Ce soir c’était différent. Lily-Rose connaissait déjà les ombres qui l’attendaient à son retour et, curieusement, la perspective de passer ne serait-ce que quelques heures en compagnie de la charmante blonde ne la rebutait pas. Peut-être parce qu’elle savait respectée son intimité, peut-être parce qu’elle n’avait jamais cherché à en savoir plus sur son passé, sur son histoire et que son silence ainsi que sa discrétion lui faisait un bien fou. Camillia était une femme d’affaire redoutable : discrète, efficace et professionnelle elle avait su donner à ce lieu un certain glamour recherché conférant à l’atmosphère du bar une sensation de luxure et de débauche toute nécessaire à ce genre de lieu. Et les gens aimaient ça.
    Un léger sourire moqueur naquit sur ses lèvres à cette pensée tandis qu’elle reposait son regard bleuté sur la femme. Peut-être tout juste plus âgée de quelques mois cette dernière présentait tout les atouts permettant de la ranger dans la case des « femmes fatales » et Lily songea qu’elle ne devait sans doute, jamais passer inaperçu qu’importe l’endroit où elle se trouvait. Lily-Rose n’aurait guère aimée cela. Certes, elle demeurait une femme splendide lorsqu’elle se parait de ses vêtements de nuits néanmoins, elle préférait généralement sa tenue sportive et grise à sa tenue de barmaid sexy. Elle aimait passer inaperçue et n’être vu que lorsqu’elle le désirait ainsi, elle parvenait à garder un certain pouvoir sur elle-même et sur autrui pouvoir qui, curieusement, lui donnait la sensation divine qu’elle était la puissante, la manipulatrice par excellence qui se dévoilait que lorsqu’elle le décidait.

    Allumant une seconde cigarette, Camillia se montra dès plus enthousiaste à l’idée de Lily-Rose qui posa sur elle son habituelle regard hermétique et froid avant de lui suggérer de la tutoyer. Lily demeura silencieuse un instant et sembla durant quelques secondes peser le pour et le contre. La jeune femme détestait tutoyer ses semblables car le recourt à un « tu » était pour elle comme une barrière qui s’effondre. Le vous la protégeait, le vous marquait la distance que Lily-Rose désirait garder avec chacun.

    « Certes néanmoins le vous est ma protection et j’éprouverais quelques difficultés à devoir tutoyer ma supérieur. »

    Diplomatie et politesse. Deux mots dont elle ne se séparait jamais et qui lui permettait ainsi de faire comprendre d’une manière subtile à Camillia que seul un « vous » austère serait pour l’instant possible et que Lily-Rose en viendrait au « tu » uniquement lorsqu’elle l’aurait décidée.
    Ecrasant sa cigarette dans le cendrier elle vida ensuite ce dernier à la poubelle avant de le ranger à sa place initiale. Ceci fait, elle retourna un instant dans les locaux du bar, récupéra son sac et entoura ses frêles épaules de son grand châle noir. Elle offrit l’ombre d’un sourire à Camillia avant de la suivre au dehors.
    La nuit était fraîche, calme et seul les claquements de leurs talons respectifs martelant le bitume brisait par instant le silence. L’ombre d’un sourire se glissa sur les lèvres de la jeune femme qui, comme elle l’avait pensé se sentit aussitôt beaucoup plus à l’aise. La nuit… Si elle était synonyme d’angoisse et de frayeur pour beaucoup dans cette ville elle n’en demeurait pas moins le meilleur moment de la journée pour l’ancienne avocate. En effet, ne parvenait jamais à trouver le sommeil avant le levé du soleil si bien qu’elle avait apprit à côtoyer puis à aimer la nuit. Elle en connaissait les silences et les mystères, prenait plaisir à observer le délicat éclat des étoiles baignant dans le halo doré de leur mère la lune. Aussi, évoluant ainsi au milieu des ombres Lily-Rose paraissait dans son élément sereine, tranquille et sans nul doute, plus enclin à la parole si bien qu’elle ne fut point agacée par Camillia qui reprit la parole avec une question qui la fit rire légèrement.

    « A l’éternité ! Le damne de l’existence humaine qui voudrait échapper à sa mortalité ! »

    Répondit-elle sur un ton emplit de cynisme et d’arrogance ce qui permettrait sans nul doute à Camillia de savoir si sa futur réponse serait plus négative que positive.

    « Je n’aimerais pas. L’idée d’une mort est un refuge qui apaise mon cœur et me donne le courage de vivre encore un peu. Connaître et acceptée ma mortalité fut le plus cadeau qu’il me fut donné de recevoir, grâce à ce savoir j’essaye d’aimer ma vie comme je le peux et, lorsque je mourrais je serais heureuse, heureuse de mettre battu jusqu’au bout. »

    Telle fut la réponse qu’elle lui offrit. Rien de clair et ponctué de quelques remarques cyclines comme à son habitude et Camillia devrait sans nul doute essayée de lire entre les lignes pour comprendre où Lily avait voulu en venir. Cette dernière secoua d’ailleurs la tête alors qu’elle laissait son regard courir sur les étendues herbeuses de la clairière se dessinant devant elles. Vivre éternellement et acceptée de côtoyer ses démons pour toujours ? Impossible, la mort serait son salut, son apaisement, sa douceur et seule son respect pour la vie humaine lui permettait d’accepter d’avancer, de vivre encore dans ce corps déchu en l’attente de sa fin.

    « Et vous, ne croyez-vous pas qu’il est bien triste de désirer la vie éternelle ? Celle d’un mortel est déjà bien dur et semé d’embuche et je n’ose imaginer les douleurs pouvant rencontrer un éternel… »

    Murmura-t-elle comme pour elle-même alors qu’elle songeait à ce film mettant en scène un immortel. Highlander lui semblait-il. Oui… Pauvre homme condamné à traverser les époques et à voir mourir à un à chaque être auquel il c’était attaché. Une vie de solitude et de douleur, inutile…
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